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Pourquoi ceux qui "réussissent" ne donnent que des conseils de développement perso ?
- chemelpierre
- 1 avr. 2024
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 avr. 2024
Il y a à peine 2 minutes encore, un post LinkedIn vient de passer ou un entrepreneur qui a fait 1 million de chiffre d'affaire en 1 an t'explique comment il est parti de 0, pour arriver à faire plusieurs millions aujourd'hui.
L'ensemble de son poste ne contient ni conseils marketing, ni conseils business, ni stratégie de vente etc... Seulement des conseils sur les croyances limitantes, la confiance en soi, la motivation, etc...
Et des posts comme ça, on en voit tous les jours ! Et des tonnes !
Un entrepreneur qui a fait plusieurs centaines de millions d'euros avec ses entreprises, en partant de rien, poste quasiment tous les jours sur LinkedIn des messages de motivation pour inciter les "jeunes entrepreneures" à ne rien lâcher et à foncer, à ne pas avoir peur de l'échec et se foutre du regard des autres.
Et plus encore, quasiment tous les livres de business plutôt généralistes parlent plus de développement personnel que de business en lui-même, Les 7 habitudes de ceux qui réussissent, Réfléchissez et devenez riche, Miracle morning, La semaine de 4 heure, etc. etc.
Une question me trotte dans la tête :
Pourquoi cette obsession de ceux qui "réussissent" pour le cerveau humain et son fonctionnement ?
Sans penser avoir toutes les réponses à cette question, je vais quand même essayer d'y répondre.
1) Déjà, c'est quoi réussir ?
Par réussite, on entend réaliser son rêve ou un objectif important, si un entrepreneur part de quelques centaines d'euros pour arriver un an plus tard à faire plusieurs centaines de milliers d'euros de chiffre d'affaires, et que son objectif était de faire en 1 an cette performance, alors on peut dire que cet entrepreneur a réussi.
Pour un athlète de haut niveau, la réussite sera peut-être la médaille olympique, s'il l'obtient une fois dans sa vie, il pourra dire qu'il aura réussi.
Un musicien qui veut devenir une star internationale, gagner plusieurs millions d'euros, mais qui n'arrive pas à se faire connaître dans sa propre ville et à finir les fins de mois aura sûrement un sentiment amer d'échec, donc de ne pas avoir réussi.
La réussite est souvent perçue dans notre société sous le prisme de 2 facteurs :
L'argent (Réussite financière)
La notoriété (La réussite par le statut social, la reconnaissance, l'admiration).
Mais la réussite peu aussi être faite de petites choses du quotidien, par exemple, fonder une famille soudée et heureuse peut-être une réussite totale pour quelqu'un dont la valeur "famille" est plus importante que tous le reste.
Se sentir pleinement connecté à son dieu et en paix avec lui pour quelqu'un dont la valeur "spiritualité" est plus importante que tous le reste sera une réussite.
Maintenant, la réussite peut également être une illusion.
2) La réussite, ça dépend vraiment de nous ?
Il faut comprendre que la réussite ne dépend pas que de nous, un jeune de 18 ans qui reprend l'affaire de son père et qui touche 50 000 euros par mois sans même sortir d'une école n'aura pas forcément réussi sa vie, mais sa situation peut-être perçue comme une réussite par quelqu'un d'autre.
Pour un autre jeune de 18 ans qui sort du lycée, qui ne sait évidemment pas quoi faire de sa vie, parce qu'il n'a jamais rien expérimenté d'autre que l'école, verra la situation du premier jeune comme une réussite. Lui aussi voudrait bien gagner 50 000 euros par mois même s'il doit travailler 80 heures par semaines.
Il faut comprendre que la réussite est une histoire de perception, mais est également une histoire de facteurs cumulés.
Les athlètes du plus haut niveau, les athlètes d'élite, ont très souvent ces facteurs facilitants :
De l'argent pour accomplir leur projet
Une famille qui les soutiens
Du talent (et oui ça existe, mais ça a ses limites)
Un écosystème performant autour d'eux
Des caractéristiques morphologiques et génétiques hors du commun.
Etc...
Maintenant, et c'est là où je veux vous emmener, c'est qu'il existe toujours des exceptions à la règle, la plupart des athlètes de très haut niveau, les plus grands musiciens, les grands entrepreneurs ont tous les facteurs de leur côté pour réussir.
Mais, l'histoire nous à montré que certains arrivent à défier le destin et à accomplir leur rêve malgré les chances qui ne sont pas de leur côté.
Et c'est de ça que nous allons parler maintenant.
3) Le point commun de ceux qui réussissent dans n'importe quel domaine
Un point sur lequel tout le monde s'accorde, c'est le travail !
Il faut évidemment travailler pour réussir.
Sauf que, non ! Cela est faux !
Vous allez me dire :
"Mais non, tu débloques complètement ! On ne peut pas réussir sans travailler !".
Pour atteindre un certain niveau de performance, il faut évidemment travailler, et travailler dur !
Mais des études menées par l'université d'Harvard ont montrés que tous ceux qui travaillent dur, mais de manière naïve, atteignent un plateau (ils stagnent). Et cela est vrai pour 99% des gens.
Cette pratique naïve s'oppose à une pratique dite "délibérée".
La pratique délibérée, c'est le fait de s'entraîner de manière consciente et intentionnelle, pour atteindre un objectif clair. Et cela paraît évident dit comme ça, mais c'est vrai pour 1% des gens.
Par contre, tous les résultats montrent que ceux qui réussissent dans quelques domaines que ce soit, même si les chances ne sont pas de leur côté au départ, ont recours à cette pratique délibérée.
Mais pourquoi tout le monde n'y a pas recours alors ?
4) Les freins à la pratique délibérée :
Ceux qui ont réussi sont par définition ceux qui n'ont pas eu les freins psychologiques les empêchant de réussir, ou sont ceux qui les ont dépassés.
J'ai rencontré tellement de personnes qui veulent que leur entreprise tourne alors qu'elle ne s'en donne pas les moyens.
J'ai rencontré tellement de personnes voulant perdre du poids pour atteindre leur Summer body, mais n'arrivent pas à tenir plus d'un mois à la salle de sport.
J'ai rencontré tellement de personnes voulant apprendre la guitare, mais s'arrêtant à certaines étapes, comme celle des accords barrés !
Pourtant, ce qu'on remarque, c'est que certains de ces objectifs sont assez simple, perdre 10kg en 6 mois n'est pourtant pas très difficile d'un point de vue entraînement.
Avec un minimum de connaissances, on sait qu'un physique harmonieux n'est jamais très loin.
Apprendre les accords barrés à la guitare est aussi faisable en 6 mois pour n'importe qui, je peux vous l'affirmer !
A écouter les entrepreneurs a succès, faire 1 million de chiffre d'affaires en 1 an n'est même pas compliqué, cela demande juste de la motivation et beaucoup d'engagement !
Mais alors pourquoi tout le monde n'y arrive pas ?
Pourquoi si c'est si simple, on n'arrive pas à atteindre nos objectifs ?
Voici quelques possibilités de réponses :
La peur de l'échecs
Un perfectionnisme paralysant
Une mauvaise stratégie et un mauvais plan d'action.
Une intelligence émotionnelle (EI) plutôt basse.
Etc.
Pour cette dernière, je rappelle qu'elle prédit mieux la réussite (professionnelle, relationnelle, etc.) que le QI (Quotient intellectuel).
Cela explique pourquoi des dirigeants d'entreprise possédant 80 de QI gagne 100 fois plus que certains de leurs salariés possédant 130 de QI. Tout simplement parce qu'ils sont émotionnellement plus intelligents.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseil le livre de Daniel Goleman : L'intelligence émotionnelle.
La peur de l'échec, quand elle est associée à des stratégies de fuite ou d'inhibition, ne permet pas de travailler efficacement sur son business, sur des objectifs, sur sa carrière.
A chaque fois que l'on cherche à accélérer, à passer à la vitesse supérieure, on se sent freiné intérieurement, comme si on avait plus le contrôle du véhicule.
Souvent, on se dit :
"A quoi bon ?
A quoi ça sert ?
A quoi ça rime ?
De toute façon, je ne vais pas y arriver !
C'est trop dur !
Je n'en ai pas la force ni l'énergie !"
Et on s'engouffre petit à petit dans un cercle vicieux d'inaction et de souffrance, la peur de l'échec prend de plus en plus de place et notre liberté se voit amoindrie jusqu'à ce qu'elle ne nous semble quasiment plus exister.
Derrière cette peur de l'échec, il y a la peur du jugement social, la peur de ne pas être aimé, la peur d'avoir l'air con ! La peur de prendre des risques et de sortir de sa zone de sécurité.
Et finalement, toutes ces peurs sont liées à une peur centrale qui est la peur du rejet, car pour nous, homo sapiens socialus economicus etc..., être mis à l'écart, être abandonné de la communauté, c'est la mort ! Au sens littéral.
Mais, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'entre la réalité et ce que nous pensons, il existe un gap énorme !
Alors comment lever les freins à sa propre réussite ? Comment se donner les moyens et avoir une chance d'atteindre ses objectifs ? Même si on n'a pas la certitude que ça va marcher ?
5) Comment lever ses freins internes et atteindre la pratique délibérée, même quand toutes les chances ne sont pas de notre côté ?
Le mindset des entrepreneurs à succès
Pour simplifier beaucoup de travaux : Il faut développer un état d'esprit de développement.
Je m'explique !
Il existe grosso modo 2 types d'états d'esprit selon Carol Dweck (Professeur de psychologie sociale à l'université de Stanford).
L'état d'esprit fixe : c'est un état d'esprit où vous pensez que votre évolution et votre réussite dépend des autres et de facteurs externes, donc que vous n'avez aucun contrôle sur votre vie et que vous subissez le fonctionnement de ce monde (gros résumé).
L'état d'esprit de développement : c'est un état d'esprit ou vous pensez que vous avez une réelle influence sur votre évolution et votre réussite. Que cela dépend donc de vous principalement, et qu'en travaillant intelligemment vous pouvez atteindre les objectifs que vous vous fixez.
Il faut savoir que le cerveau est une super machine à réaliser nos croyances, si nous pensons que quelque chose est vrai, nous allons tout faire inconsciemment pour valider cette croyance, parce que cela est sécurisant pour nous !
Prenons notre ancêtre face à un tigre, après avoir construit une croyance solide que le tigre est un animal dangereux dont il ne faut pas s'approcher, notre ancêtre décide de remettre en question cette croyance, , il s'approcheet il se fait bouffer !
Vous comprenez tout de suite pourquoi notre cerveau n'aime pas changer ses croyances, parce que pendant des millions d'années, cela nous à permis de survivre.
Maintenant, le monde est différent, et certaines croyances nous empêches d'évoluer, on dit alors qu'elles sont "limitantes". Le tigre n'est plus ce qu'il était, alors redonnons lui sa place !
Je vais répondre à la question de départ :
Pourquoi cette obsession de ceux qui "réussissent" pour le cerveau humain et son fonctionnement ?
La réponse est simple :
Malgré le fait qu'une grande partie des réussites sont accompagnés de facteurs de succès : la famille, l'entourage, l'argent etc.
Des exceptions nous montre que sans avoir les chances de notre côté, quand on travaille dur, et intelligemment, parfois, il y à des miracles qui se produisent !
Je terminerais par cette magnifique citation de Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. ».
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